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Des routes ~1~
l'autre jour je me suis arrêtée
sur le bord de la route
comme si
j'avais besoin de prendre mon souffle
avant d'entamer la traversée
comme s'il
avait fallu plutôt la faire à pied
marcher au pas d'un arbre
comme si
chaque arbre allait me délivrer
d'un souvenir trop lourd à porteret j'ai vu me racontant l'exode ma grand-mère
mêlée aux files des migrants d'aujourd'hui
des armées en déroute
tous ces arbres qu'on a plantés là
qui nous disent où l'on va
et j'ai suffoqué encore entendant
le grand arbre craquer*je suis remontée
et j'ai tourné la clé
et je suis repartie dans le bon sens
parce qu'aujourd'hui la folie ça ne marche pas
aujourd'hui la folie on la roulePhoto : une route près de chez moi
à la souris : Après la bataille, Victor Hugo.
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Commentaires
Je n'aime pas ces arbres bien rangés façonnés par la main de l'homme, mais ta photo est très belle.
Bises Claire
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Mercredi 2 Décembre 2015 à 01:36
Mais tu as vu comme ils repoussent effrontément ?
Certains arbres m'amusent avec les doigts d'honneur sortant de leurs moignons après chaque taille !...
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Il y a parfois des virages difficiles à négocier, dangereux, voire...
Ton histoire est troublante
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Mercredi 2 Décembre 2015 à 01:47
Et trois ans plus tard, un grand cyprès dans le jardin été cassé en deux par une tempête.
Ma grand-mère derrière la porte-fenêtre du balcon le regardait d'un air pensif,
comment dire, attristée et envieuse à la fois, et dans la semaine qui a suivi elle est morte calmement dans son fauteuil.
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On dit que l'Histoire est un éternel recommencement... d'actualité, oui, le poème et ton billet tout entier.
Et puis les arbres. Les arbres nous disent où l'on va et c'est terrible lorsque le plus solide, celui que l'on ne pouvait pas imaginer vulnérable, "craque"...
Poignant.-
Mercredi 2 Décembre 2015 à 01:49
Alma...C'est tellement troublant...tu ne pouvais pas le savoir mais ton dernier mot, c'était le nom de mon père...
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Les arbres sont nos Anges Gardiens
parfois ils s'envolent
nous laissant retourner à la source de la Vie
Amitié Mélanite
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Mercredi 2 Décembre 2015 à 02:00
C'est méchant peut-être mais j'aime bien faire envoler mon noisetier les soirs d'été !
(je vais sous l'arbre, je frappe un coup dans mes mains et frrrrrrrrrrrr, une voilée de moineaux s'en envole !!)
Bon, deux minutes après ils sont renichés...
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Oh...Mais ton récit était si émouvant et fort et je me suis sentie si proche, que peut-être tout s'explique par cette profonde empathie...tout "simplement".
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Mercredi 2 Décembre 2015 à 18:51
Même approche que toi, effectivement. Je suis naturellement réfractaire au surnaturel, mais je crois à l'empathie et à la communication non verbale, et si c'est aussi difficile à expliquer, au moins on en a des exemples dans la vie de tous les jours.
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10EtoileMercredi 2 Décembre 2015 à 09:07Quand
Plié le temps
Sous poids
Des années
L'instant
S'envolé
Vers
Un ailleurs
Sonnant...
Et la ligne
Défilé
Sous
Le regard
Nostalgique...-
Mercredi 2 Décembre 2015 à 18:53
Cette ligne pointillée qui défile, elle me fascinait lorsque je voyageais, enfant, allongée sur la banquette arrière de la voiture...
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Texte, images et commentaire*, beaux et chargés d'émotion. Je ne savais pas-ou j'ai oublié- pour ta grand'mère!
Je fais le voeu pieux que la COP 21 mette un frein et que ce ne soit pas la déroute en ce qui concerne l'avenir des grandes forêts menacées de disparition...
Bisous , mon Alter. A bientôt, j'espère..!
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Mercredi 2 Décembre 2015 à 18:58
Ma grand-mère...
Lorsque j'étais enfant elle m'emmenait promener "aux trois arbres" à la sortie de mon village, alors qu'il n'y en avait plus que deux.
Lorsque j'ai eu mon premier enfant, promenade avec le landau, elle m'accompagnait "aux trois arbres" alors qu'il n'y en avait plus qu'un.
La dernière fois que je suis passée au village, j'ai eu du mal à reconnaître l'endroit des "trois arbres", il n'y en a plus.
Heureusement il y a le carrefour, c'est toujours le carrefour des "trois arbres"...
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Un texte qui laisse perplexe...La prémonition me trouble...
La photo est très belle
Merci
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Mercredi 2 Décembre 2015 à 19:10
Je ne crois pas aux prémonitions...ici en l'occurrence c'était juste une monition ;-)
Comme j'ai répondu à Almanito, on est parfois si proche, par l'esprit, de quelqu'un, qu'on reçoit des informations à distance.
Je l'ai constaté avec et chez mes enfants, avant l'âge de la parole. Avec mes animaux aussi, sans limite d'âge !...
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Parfois la Nature nous fait un petit
Nous vivons dans la nature
la nature vit en nous
faisons attention de ne pas perdre ce lien
14EtoileJeudi 3 Décembre 2015 à 09:51Au fil
Pointillé
Du temps
Passé
S'accroché
Les fleurs
Du silence
La nature
Est Vie
Dans le ciel
Elle explosé
Ses feeriesBelle route dangereuse au contour. Si tu loupes le virage, l'arbre lui, ne te loupera pas.
Dans ce récit, Vitor Hugo donne un exemple d'empathie sans condition.
le plat pays qui est le tien. mais ton imagination est un voyage sans limite au-delà de l'horizon
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*au milieu de la nuit, il y a longtemps, réveillée en suffoquant au bruit assourdissant d'un grand arbre qui se brisait.
Le matin j'ai appris au téléphone que mon père (sans aucun signe avant coureur) était mort au moment précis de mon cauchemar.
Il m'est revenu en mémoire deux vers de Victor Hugo :
Mon père, ce héros au sourire si doux et Le coup passa si près que le chapeau tomba
J'ai recherché le poème entier sur le net, vous pouvez le lire en passant la souris sur la photo. D'actualité, ce texte...